Comprendre les troubles
Le TDA/H

L’impact des troubles des apprentissages sur la santé psychologique des jeunes

Il n’est malheureusement pas rare d’observer une corrélation entre les troubles des apprentissages et la souffrance psychologique. En effet, le trouble des apprentissages affecte la capacité des jeunes à s’adapter à leur environnement et vient donc détériorer la qualité des relations familiales et sociales. On observe alors fréquemment des conflits intrafamiliaux et des relations amicales souvent tendues.

Les troubles des apprentissages, comme les difficultés psycho affectifs peuvent amener l’enfant ou l’adolescent à un échec scolaire. Et ce, d’autant plus qu’il est fréquent d’observer que certains troubles peuvent être associés.

Mais quelle que soit l’origine des difficultés, l’échec scolaire a des répercussions sur le développement psychologique global. Se sentir en difficulté ou en échec impacte considérablement l’estime de soi et le sentiment de compétence. L’enfant se sent de moins en moins capable de répondre aux sollicitations scolaires et se démotive…

La motivation : Moteur de tout apprentissage, de tout désir de savoir et d’apprendre, n’est plus au rendez-vous. Sans motivation l’enfant le plus intelligent et le plus compétent n’arrive plus à se servir de son potentiel, de ses ressources, il n’a plus envie, … Tout un travail de remobilisation, de réanimation doit alors être rapidement entrepris au risque d’un péril scolaire et personnel lourd de conséquences.

Les apprentissages sont au centre de l’école, l’enfant est au centre de l’école, l’école est au centre de la vie de l’enfant. Un échec scolaire retentit sur toutes les sphères de sa personnalité, sur toute sa vie affective, sur tout son développement.

C’est un enjeu majeur dans la santé psychologique de l’enfant.

Quels sont les principaux troubles des apprentissages ?

« TDAH » : Parfois, il est difficile de faire la différence entre un simple problème de concentration et un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) par exemple. En effet, qui ne connaît pas dans son entourage une personne un peu distraite, mais dont le côté rêveur fait aussi tout le charme ? 
Néanmoins, même quand il est pris à la légère, un problème d’attention et de concentration peut avoir une cause bien réelle de dysfonctionnement cérébral et de difficultés scolaires et professionnelles. Il est donc utile de bien connaître les symptômes de chaque pathologie via une première consultation chez un neuropsychologue notamment pour savoir d’où vient votre problème de concentration ou celui de votre enfant.

C’est un trouble du neurodéveloppement qui s’exprime dans trois domaines distincts :

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L’Inattention

d’une manière générale, on observe que l’enfant ressent une difficulté à maintenir son attention sur le long terme. Il est dans l’incapacité à inhiber les distracteurs de son environnement (touche aux objets posés sur son bureau, se retourne pour regarder derrière lui, connaître d’où proviennent les bruits, etc.) et cela perturbe fortement sa concentration. Il est donc extrêmement distractible et se fatigue beaucoup à tenter de rester concentrer sur son travail.

L’Impulsivité

L’enfant éprouve des difficultés à attendre son tour pour parler ou pour différer une action, ou encore pour gérer ses émotions. Il peut aussi répondre sans réfléchir. De ce fait, son travail est souvent très peu soigné, commet de nombreuses erreurs d’étourderie, etc.

L’Hyperactivité

L’enfant présente un besoin incontrôlable de bouger ; ne tient pas en place et ne peut rester concentrer suffisamment longtemps sur une même tâche, un même exercice. Il est donc fréquent d’observer des tâches non terminées alors que l’enfant est déjà passé à une autre tâche, un autre exercice.

ORIGINES DU TDA/H

  1. Biologiques : On sait que le TDA/H présente une forte étiologie génétique, puisque le facteur héréditaire est très important (de l’ordre de 80 % environ). En effet, il y a plus de 50 % de risque qu’un enfant présente un TDA/H si un de ses parents en est également atteint.
  2. Environnementales : Les études montrent aussi que certains facteurs liés à l’environnement peuvent être associés au développement et à l’émergence du TDA/H.

Ces principaux facteurs sont :

  • L’exposition au tabac ou à l’alcool durant la grossesse.
  • Certaines complications périnatales (prématurité ou petit poids de naissance).
  • L’exposition à des toxines comme le plomb, les pesticides ou le zinc entre 0 et 3 ans.

Le TDA/H peut-il s’atténuer voire disparaître au cours de la vie ?

Oui, pour certaines personnes. On a pu observer qu’environ 70 % des enfants ayant un trouble de l’attentioncontinueront à présenter des symptômes significatifs à l’adolescence et que pour 50 % à 65 % d’entre eux, ces symptômes perdureront jusqu’à l’âge adulte. Le trouble peut donc être soit en rémission partielle, soit totale.

CONSEQUENCES & PERTURBATIONS DU TDA/H ?

Un enfant présentant un TDA/H peut éprouver des difficultés scolaires à différents niveaux :

Au niveau Attentionnel :

  • L’Attention Soutenue : C’est la capacité à maintenir suffisamment longtemps afin de terminer une tâche spécifique. Si l’attention soutenue est fragile ou déficitaire, l’enfant sera en difficulté à rester concentrer un certain temps sur une même tâche, semblera dans la lune, sera vite distrait, ect.

 

  • L’Attention Sélective : C’est la capacité à inhiber des distracteurs afin de se focaliser sur une tâche spécifique. Si l’attention sélective est fragile ou déficitaire, l’enfant sera en difficulté à sélectionner, à repérer une information importante parmi plusieurs autres (repérer les éléments clés d’une consigne, entendre le maître s’il y a du brouhaha dans la classe, etc.).

 

  • L’Attention Partagée : C’est la capacité à mener deux tâches en même temps. Si l’attention partagée est fragile ou déficitaire, l’enfant sera en difficulté à se concentrer sur 2 tâches différentes simultanément, comme par exemple écouter le maître et écrire en même temps.

Au niveau de la mémoire et de la vitesse de traitement :

  • Mémoire de travail : L’enfant éprouve des difficultés à maintenir en mémoire de travail une information pendant qu’il doit en traiter une autre ou qu’il doit en rechercher une autre.

 

  • Mémoire à long terme : L’enfant éprouve des difficultés à apprendre de nouvelles choses.

 

  • Vitesse de traitement : L’enfant éprouve des difficultés à donner du sens assez rapidement aux informations lues ou entendues. Ce qui génère une lenteur de traitement et demande des efforts attentionnels conséquents.

Au niveau exécutif :

  • Planification : Il est difficulté à planifier un travail / un raisonnement en plusieurs étapes, comme par exemple faire un résumé de texte, résoudre un problème mathématique.

 

  • Résolution de problème : L’enfant éprouve des difficultés à anticiper et à projeter. Il a donc du mal à résoudre des problèmes ou à prendre des décisions.
En outre, l’enfant atteint de TDA/H peut également souffrir de difficultés relationnelles, sociales et familiales.

LES TROUBLES ASSOCIÉS :

Hormis les conséquences liées au trouble en lui-même, on estime qu’entre 50 et 80% des jeunes souffrant d’un TDA/H présenteraient au moins une comorbidité (autre trouble associé) et presque 50% qui en présenteraient 2 voire plus. Ils sont donc plus à risquent de souffrir de :

Difficultés d'apprentissage

Difficultés de comportement

Conflits avec leurs pairs

Anxiété

Trouble du sommeil

Difficultés du développement moteur

Problèmes de langage

Symptômes dépressifs

Trouble d’Opposition avec Provocation et Trouble des Conduites

L’IMPACT DU TDA/H

L’impact d’un trouble de l’attention non diagnostiqué et non traité chez les enfants et les adolescents est particulièrement marqué à l’école :

%

des enfants non diagnostiqués et non traités souffrent de difficultés ou de troubles d’apprentissage.

%

ont de mauvais résultats scolaires.

%

risquent de redoubler au moins une année de scolarité.

%

ont besoin de services spécialisés, même après leurs études secondaires.

%

sont renvoyés de l’école.

De telles difficultés engendrent des risques beaucoup plus délétères et on observe que les sujets TDA/H :

Abandonnent plus facilement l’école.

Accèdent moins aux études supérieures.

On un moins bon niveau de vie à l’âge adulte (emploi, salaire, etc.).

Perdent plus facilement leur travail.

Commettent plus d’actes anti-sociaux.

Présentent un risque plus élevé de consommation de tabac et d’alcool.

Le défaut de prise en charge adaptée de ce trouble peut donc avoir des conséquences sévères sur la vie. Ainsi le TDA/H nécessite la mise en place de stratégies compensatrices afin d’en diminuer l’impact.

Comment remédier au mieux au TDA/H ?

Le traitement du TDA/H commence d’abord par la confirmation du diagnostic à l’aide d’une batterie d’examens neuropsychologiques rigoureux et standardisés. Ensuite, il importe de se rappeler qu’il n’existe pas de traitement qui permet de guérir du TDA/H puisqu’il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental chronique et persistant de l’enfance. Les différents traitements, visent donc à réduire l’intensité des symptômes pour améliorer le fonctionnement.

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